Il s’est tenu, le jeudi 08 octobre 2020, une matinée de sensibilisation et de vulgarisation sur la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf) au siège de la FEC.
Cette matinée a connu la participation de leurs Excellences Messieurs les Ministres Jean Lucien BUSSA et Julien Paluku, respectivement en charge du Commerce Extérieur et de l’Industrie, du représentant du Gouverneur de la Banque Centrale du Congo ainsi que des chefs d'entreprises.
L’objectif de cette rencontre était pour la FEC, d’informer les opérateurs économiques sur les étapes de la mise en œuvre de la ZLECAF et de les sensibiliser sur les avantages et inconvénients de cette libéralisation des échanges commerciaux des biens et services entre les pays africains membres de cette zone libre-échange continental.
Dans son mot de bienvenue, le Président National de la FEC, Monsieur Albert YUMA MULIMBI, a relevé que le démantèlement tarifaire découlant de la mise en œuvre de la ZLECAF suscite plusieurs inquiétudes légitimes dans le chef des industriels locaux.
En effet, la Fédération des Entreprises du Congo estime que sur le plan pratique, et ce au regard des facteurs structurels de notre économie, les industrieslocales ne sont pas prêtes à faire face à la compétitionau moment de l’ouverture des frontières à partir de janvier 2021.
Ainsi, le Président National de la FEC a plaidé pour que la ratification de cet accord en RDC soit retardée.
Prenant la parole, SEM le Ministre du Commerce Extérieur a, premier temps, donné un aperçu historique de la ZLECAf, en insistant sur les points suivants :
- les objectifs de la zone de libre échange ;
- les étapes à franchir au niveau national avant le début des échanges ;
- les enjeux de la ZLECAf pour la RDC ;
- les contraintes à la mise en œuvre de la ZLECAf ;
- les perspectives de mise en œuvre de la ZLECAf en RDC;
- etenfin, de la situation actuelle de cette mise en œuvre.
Ensuite, il a indiqué les actions entreprises par le Gouvernement de la République pour quele secteur privé national tire davantage profit de cette mise en œuvre de la ZLECAf. Il s'agit entre autresde :
- la mise en place du Comité National de mise en œuvre de la ZLECAf en RDC (CN-ZLECAf) qui aura pour mission d’assurer la coordination stratégique et le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine en RDC. La FEC est partie prenante.
- l’adoption de la tenue d’un Atelier des Acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la ZLECAf et du recrutement d’un Consultant en vue d’accompagnement dans la mise en œuvre de la ZLECAf;
- la prise en compte des revendications de la FEC dans l’élaboration du Projet des listes des concessions tarifaires à soumettre à l’UA. C’est à ce titre que les clinkers et les huiles de palme par exemple ont été transférés de la liste des produits à libéraliser à la liste des produits à exclure.
- la création par Décret n° 20/003 du 05 mars 2020 de l’Agence Nationale de Promotion des Exportations, « ANAPEX »
Enfin,l’orateur a précisé que les pays les moins avancés, entre autres la RDC, bénéficient d’une période de dix (10) ans pour la libération progressive des droits de douane des produits non sensibles et treize (13) ans pour la libération progressive des droits de douane des produits sensibles.
Quant à son Excellence Monsieur le Ministre de l'industrie ; il a, pour sa part, mis l’accent sur les points ci-après :
- la mise en place des Zones Economiques Spéciales,
- le Plan d’industrialisation en cours d’élaboration,
- lalabellisation des produits congolais, et
- l'adoption des normes nationales.
A l'issue des interventions de leurs Excellences, une séance de question-réponse a été abordée.La FEC entend continuer son plaidoyer auprès des instances concernées pour que la ratification de l'accord portant création de la ZLECAF par la RDC ne préjudicie pas les industries locales.
Cette activité a été clôturée par un cocktailoffert à cet effet parBRACONGO, BRALIMA, FAMECO, PHARMAKINA, CILU, CIMKO, PPC BARNET et DOVER COSMETICS,tous membres de la FEC.