Le 27 juin, le monde a célébré la journée internationale des micros, petites et moyennes entreprises (MPME). Nombreuses sont les raisons qui ont poussé l’Assemblée Générale des Nations Unies à décréter le 27 juin, Journée internationale des MPME.
En effet, neuf entreprises sur dix qui existent sont des MPME. Du café que nous buvons le matin, au lit où nous nous couchons le soir, les micros, petites ou moyennes entreprises participent à la production et sont partout autour de nous. Sans oublier que la plupart des plus grandes entreprises, comme Alibaba, Facebook, Google, ont commencé toutes petites.
En outre, les MPME emploient plus de 70% de personnes dans le monde. Elles aident les familles à se nourrir convenablement et à assurer l’éducation de leurs enfants. Elles développent des solutions innovantes pour lutter contre les défis mondiaux tels que la santé ou le changement climatique, bref, elles jouent un rôle crucial dans l’éradication de la pauvreté.
Et si les pays pauvres, comme le nôtre, ont résisté tant soit peu aux effets de la crise financière internationale et au tourment de l’économie mondiale ainsi qu’aux chocs multiformes, grâce justement à ces MPME qui fournissent nourriture, habillement, logement et transport, y compris dans des zones reculées.
Elles constituent la clé de voûte de toutes les stratégies de croissance inclusive et donc de lutte contre la pauvreté, car une MPME consomme localement, emploie localement, et plus que tout autre acteur économique peut jouer ce rôle de courroie de transmission entre la croissance que nos pays génèrent et les attentes légitimes des populations.
C’est pour cette raison, que nous devons tous, secteurs public et privé, aider les MPME à créer des emplois décents, à innover et promouvoir la croissance, en créant un environnement des affaires propice au développement de leurs activités dans leur marché domestique et à l’international. Et pour ce faire, nous devrons tous travailler à la promotion de cette catégorie d’entreprise en :
- Mettant un terme au tâtonnement qui entoure encore le statut des PME congolaises. Ce flou juridique, fiscal et économique les empêche de se développer et de devenir compétitives sur les marchés nationaux et internationaux
- Améliorant le climat des affaires, sans lequel il serait difficile d’envisager tout développement de cette catégorie d’entreprise. Nous devons trouver des solutions pour améliorer les conditions de création d’entreprise, mettre en place des facilités pour la formalisation des activités, alléger les impôts par des régimes consensuels et incitatifs, et faciliter l’accès à l’énergie, aux sources de financement et au marché.
Pour sa part, la FEC n’a cessé de mener un plaidoyer en vue de l’amélioration des conditions de la PME congolaise, notamment en militant pour une facilité d’accès aux instruments financiers adaptés à leurs besoins et aux marchés publics, une fiscalité et une parafiscalité simplifiée et moins asphyxiante.
Certes, beaucoup reste encore à faire, mais la mise en œuvre de la nouvelle règlementation dans le secteur de la sous-traitance privée, la mise en place du Fonds de Garantie pour l’Entrepreneuriat au Congo (FOGEC) ainsi que les avant-projets de loi sur l’entrepreneuriat et l’artisanat laissent augurer un changement de paradigme dans la manière dont les pouvoirs publics veulent promouvoir la PME.
Espérant un avenir meilleur pour la PME congolaise, nous vous invitons à découvrir ce second numéro de La Lettre de l'année 2021 qui revient sur les différentes actions menées par le Président National dans le cadre du projet Renaissance de la FEC, le renouvellement de plusieurs organes provinciaux, une photographie de la PME congolaise 61 ans après l’indépendance ainsi que la mise en place d'un nouveau TARIF douanier dans le cadre de la ZELCAf.
KIMONA BONONGE
Administrateur Délégué
Téléchargez l’intégralité du magazine ici.