Au cours d'une réunion de prise de contact, tenue le 22 octobre 2021 au siège de la FEC, entre les experts de cette dernière et ceux de l'ANAPEX, une balise est placée pour un plaidoyer en faveur de la promotion des exportations des produits agricoles congolais.
Notons que le café vert, le cacao en fèves, le caoutchouc, le quinquina, la papaïne, le thé, la vanille, l'huile de palme sont les produits visés par ce plaidoyer.
Autrefois un des grands producteurs et exportateurs du café avec 120.000 tonnes dans les années 1982-1989, du cacao avec 36.991 à 40.000 tonnes dans les années 2019-2020 et d’huile de palme avec 225.000 à 187.000 tonnes dans les années 1961 à 2011, la RDC est à nos jours reléguée au bas d'échelle avec 8 à 11.000 tonnes de café et avec 13.000 tonnes d’huile palme, mais une croissance pour le cacao avec plus de 50.000 tonnes pour ne citer que ceux-là dont les potentialités ne sont pas à renier.
Les experts de deux parties ont noté quelques causes à la base de cette chute, notamment :
- La zaïrianisation, les pillages et les guerres de rébellion dans la zone Est du pays ;
- Les tracasseries administratives ;
- La fraude au niveau des frontières surtout dans la zone Nord-Est du pays.
Et parmi les contraintes liées à la faiblesse du volume des exportations, figurent entre autres :
- le manque de politique agricole durable et de financement ainsi que la lourde fiscalité et parafiscalité (plus de 67 taxes de la production à la commercialisation) qui freinent l'accroissement de la production agricole ;
- la multiplicité des services et documents exigés à l’exportation ;
- les perceptions prohibitives à l’exportation (plus de 18 taxes, frais et redevances) allant jusqu’à 10,25% FOB alors que la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 « dite loi agricole congolaise » fixe toutes les perceptions à 0,25% FOB pour couvrir tous les frais et redevances en rémunération de services rendus lors de l’exportation. Il sied de noter à ce sujet que les pays voisins appliquent 1% FOB ;
- l’insuffisance de la culture normative et de vulgarisation des normes ainsi que l’absence de cadre légal approprié sur la Normalisation et la certification biologique des produits congolais.
C'est sur les axes ci-dessus que devra reposer le plaidoyer de l'ANAPEX pour formuler les suggestions idoines en vue de relever le volume des exportations des produits agricoles congolais, impacter la visibilité de la RDC sur le marché tant régional qu’international, et enfin contribuer à la diversification de l'économie congolaise et améliorer l’environnement des affaires par le dialogue entre le Gouvernement et les différentes parties prenantes dans le circuit des exportations.