La Fédération des Entreprises du Congo ( FEC) a tenu, le mercredi 27 juillet 2022, date correspondant à son anniversaire, son Assemblée Générale Ordinaire comptant pour l’exercice 2021.
Cette AGO avait comme points à l’ordre du jour :
- Approbation du rapport du conseil d'Administration sur les activités de la Fédération au cours de l'exercice 2021 ;
- Audition du rapport du Commissaire aux comptes ;
- Approbation des comptes de l'exercice 2021 ;
- Décharge de sa gestion à accorder au Conseil d'Administration ;
- Régime des cotisations de l'exercice 2022 ;
- Élection des Commissaires aux comptes.
Des activités impactées par la Covid19
Dans la présentation du rapport d’activités de la Fédération de l’année 2021, le Président de la FEC, Monsieur Albert Yuma a souligné que sur le plan consulaire, les activités de la FEC liées à la promotion des activités des entreprises tant au niveau national qu’international, ont été perturbées par les effets de la pandémie de Covid-19.
Toutefois, la FEC a participé et organisé certaines activités consulaires en présentiel dans le respect strict des mesures sanitaires et à distance par visioconférence en vue de maintenir le volet chambre de commerce.
Il en est de même de l’accompagnement apporté à plusieurs entreprises membres et non membres pour prendre part aux différentes activités promotionnelles organisées tant au pays qu’à l’étranger.
De manière spécifique, la FEC a organisé en 2021, 05 sessions de formation et 07 matinées d’échanges et d’information sur les matières ayant trait à la fiscalité et la parafiscalité, au social, à la comptabilité, à l’arbitrage, à la sous-traitance, au processus d’élaboration et de soumission au Fonds Vert pour le Climat (FVC) des programmes et projets résilients aux effets du changement climatique, etc.
Plusieurs Chefs et Cadres d’entreprises membres et non membres ont pris part à ces activités.
En matière syndicale, la Fédération a mené les activités visant à défendre et protéger les intérêts des entreprises auprès des autorités politiques et administratives tant au niveau central, provincial que local en vue de maintenir un environnement propice pour les investissements.
La FEC a également apporté une assistance aux entreprises dans les domaines fiscal et parafiscal, juridique et judiciaire et en matière de contentieux et contrôles économiques.
Climat des affaires toujours aussi délétère
Tout le long de l’année 2021 et en dépit du contexte de persistance de la crise liée à la pandémie de Covid-19 et de ses répercussions sur les activités des entreprises, la FEC a observé malheureusement que les pouvoirs publics continuent à prendre les mesures qui ne favorisent pas le développement et la relance de l’activité économique.
A titre d’illustration, le Président National a évoqué la mise en application du système de traçabilité des droits d’accises ( STDA) ainsi que plusieurs autres dossiers pour lesquels la FEC s’est impliquée en vue de l’amélioration du climat des affaires, notamment :
- Le conflit entre l’ONAPAC et les opérateurs du secteur agricole ;
- La fixation des prix des produits pétroliers ;
- La fixation des prix des produits alimentaires ;
- La fixation des prix des billets d’avion ;
- La problématique des missions des contrôles économiques ;
- La problématique de la taxe RAM.
« La prolifération des impositions qui s’observe chaque année et l’augmentation des taux des droits, taxes et redevances ne tiennent pas compte de la densité industrielle ni de la réalité économique dans le pays. Elles contribuent par contre à la dégradation de l’environnement économique et du climat des affaires et, in fine étouffe le niveau de compétitivité des entreprises. », a-t-il souligné.
Les Provinces, non épargnées
En provinces, le ralentissement de l’activité économique a été observé à la suite de la conjoncture économique morose au niveau mondial et national.
Les activités économiques ont été menées dans des conditions de précarité avec un niveau de vie assez bas de la population locale et de l’activisme des groupes armés rebelles qui causent terreur et désolation dans la partie Est du territoire national.
Quid des perspectives ?
S’agissant des perspectives économiques nationales pour l’année 2022, le Président National a souligné qu’elles restent relativement stables et offrent des opportunités de consolider la stabilité du cadre macroéconomique.
Malgré les risques importants à la baisse, notamment en lien avec les répercussions négatives de la guerre en Ukraine sur l’économie locale, les effets décalés de la Covid-19 sur les activités des entreprises et la nouvelle agression de la RDC par le M23 et le Rwanda avec la guerre qui perturbe les activités économiques dans la partie Est, notre économie réaliserait un taux de croissance économique de 6,1%, un taux d’inflation modéré de 5% et une faible volatilité du taux de change.
En ce qui concerne l’avenir de la FEC, la matérialisation effective du Projet RENAISSANCE, qui, dans sa mise en œuvre, bénéficie déjà d’un appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), devra permettre de transformer la Fédération en profondeur aussi bien dans sa gouvernance que dans son organisation interne, en vue de permettre à la Fédération de contribuer à la définition des politiques publiques. Ainsi, la FEC deviendra une véritable force de propositions dans les débats liés aux enjeux socio-économiques auxquels le pays fait face.
En outre, le Président National a rassuré de la tenue, en 2023 des élections pour désigner les futurs dirigeants de la FEC. Il a ainsi invité les potentiels candidats à se préparer.
Le rapport du Conseil d'Administration sur les activités de la Fédération au cours de l'exercice 2021 ainsi que les comptes du même exercice ont été approuvés.