La journée internationale de lutte contre la Corruption décrétée par les nations unies, est célébrée chaque 09 décembre. C’est dans ce contexte que le groupe Glencore RDC a organisé le jeudi 10 décembre 2020 au Rotana by Arjaan une matinée d’échanges placée sous le thème de « la Conformité et la bonne gouvernance en République Démocratique du Congo.
Cette activité a connu la participation de l'Agence de Prévention et de lutte contre la Corruption (APLC ), la Fédération des Entreprises du Congo et la GECAMINES en qualité d’intervenants.
La FEC, Représentée par le Directeur Chef de Département Juridique, Fiscal et Social, Juridique qui, au nom de l’Administrateur Délégué de la FEC, a profité de l'occasion pour présenter la politique de conformité et de lutte contre la corruption au sein de cette association.
Dans sa communication en tant que paneliste , il a remercié le groupe Glencore pour avoir associé la FEC à cette activité. Il a rappelé que les entreprises qui adhèrent à la FEC, s’engagent à observer le code d'éthique et s'interdisent toute pratique frauduleuse et tout acte assimilé à la corruption quelle que soit sa forme. En cas de violation constatée, le Conseil d'Administration peut prononcer l'exclusion ou la déchéance du mandat du membre concerné.
Il a ensuite, relevé que La FEC, dans le souci de lutter contre la corruption a mis en place des politiques internes de transparence et est associée aux initiatives nationales dans le cadre de la société civile d’une part et internationale, dans cadre des nations unies, avec le programme le Global compact Network DRC, ainsi que le COMESA qui a mis à la disposition des organisations professionnelles le code régional de conformité anti-corruption COMESA d’autre part.
En outre, dans son rôle de syndicat patronal, la FEC ne cesse de dénoncer les différentes pratiques qui exposent les entreprises à la corruption. A titre d’exemple :
- Les procédures complexes,
- les législations obscures;
- les pouvoirs excessifs ou abusifs de certaines administrations;
- le paiement de la prime contentieuse directement aux "les aviseurs"; etc.
Par ailleurs, le délégué de la FEC a formulé les recommandations suivantes :
- la mise en place, au sein des entreprises, des systèmes de gestion de conformité afin de prévenir les actes de corruption ou de fraude;
- la numérisation des certains services publics pour limiter les contacts physiques avec les agents de l'Etat,
- l'adoption des lois simples et claires pour ne pas exposer les entreprises à la corruption.
Pour sa part, la Gécamine a insisté sur l'importance de la sanction tant positive que négative pour juguler la corruption. Le Directeur Général de la Gécamine, Monsieur Sam Lukonde a souligné la nécessité d'améliorer les conditions de vie des employés pour qu'ils ne tombent pas dans cette antivaleur qu'est la corruption.
Pour finir, l'Agence de Prévention et de Lutte contre la corruption (APLC), à travers son coordonateur, Maitre Kikangala , a précisé certaines prérogatives dont dispose cette nouvelle structure.
Il a ainsi précisé certaines missions de l'Agence de prévention et de lutte contre la corruption, notamment :
- la mission de concevoir, élaborer et proposer au Chef de l’Etat les stratégies et politiques à mettre en œuvre par les institutions de la République pour promouvoir la bonne gouvernance et lutter efficacement contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ;
- la mission de faire mener toutes les investigations, enquêtes, et instructions susceptibles d’identifier, interpeller et sanctionner toute personne ou groupe des personnes, organisations, organismes, entreprises ou autres services impliqués dans les actes de corruption, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme.
Pour y arriver, elle collabore avec l’Inspection Générale des Finances, la Cellule Nationale de Renseignements Financiers et autres services de contrôle pour ouvrir des investigations préparatoires et préalables à la saisine des instances judiciaires sur les dossiers de corruption, de concussion, de détournement des deniers publics, de fraude, de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme lui soumis par le Chef de l’Etat ou les dénonciateurs.
Il a également souligné que l'Agence de prévention et de lutte contre la corruption, recourt aux services des magistrats du Parquet compétent et le cas échéant, au Ministre de la Justice, pour tout acte de sa compétence touchant à la mise en œuvre de l’action publique.