Le VPM, Ministre de l'Économie Nationale a signé, le lundi 23 octobre, une nouvelle structure des prix des produits pétroliers. Cette nouvelle structure consacre une augmentation de 12,5% pour
l'essence et le gasoil : le litre d'essence, par exemple, coûte désormais 3.970 francs congolais (1.58 USD) dans la partie Est du pays, alors qu'à l'Ouest, il est fixé à 3225 francs congolais (1.29 USD) et au Sud à 3915 francs congolais.
Elle intervient dans un contexte de grève lancée depuis la semaine dernière par les sociétés pétrolières opérant dans la zone sud et Est du pays. Ces sociétés dénonçaient l'indifférence du Gouvernement sur deux de leurs revendications ; à savoir :
- Le non-paiement des pertes et manques à gagner par le gouvernement tel que promis par le vice-premier ministre, ministre de l'économie nationale lors de son passage à Lubumbashi en début du mois d'octobre,
- Et la publication d'une nouvelle structure des prix suivant les conclusions de la réunion du comité de suivi des prix des produits pétroliers tenue le 1er octobre 2023 à Lubumbashi.
Bien que les opérateurs économiques ont salué la nouvelle structure des prix publiée et ont levé leur mouvement de grève depuis le 24 octobre 2023, ils ne sont pas totalement satisfaits.
En effet, dans son préavis de grève, la Fédération des Entreprises du Congo avait appelé le gouvernement congolais à respecter ses engagements pris lors de la précédente réunion sur la crise du carburant tenue à Lubumbashi. Il s'agissait, en plus d'une nouvelle structure des prix, de solder le paiement des manques à gagner.
« Le vice-premier ministre et ministre de l’économie nationale, Vital Kamerhe avait confirmé que le gouvernement a décidé de payer le manque à gagner des entreprises pétrolières du grand Katanga tout comme celles de l’Est du pays quelques jours après la fermeture de plusieurs stations-service dans les villes de Likasi, Kolwezi et Lubumbashi. Une décision qui devrait être mise en pratique trois jours après cette réunion et deux semaines après.», avait déploré le président de la FEC de la province du Haut-Katanga.
Ainsi, lors de la réunion du Comité professionnel des Pétroliers du Sud tenue à Lubumbashi le 24 octobre, l'option a été levée de continuer à insister auprès des autorités sur le paiement des manques à gagner pour permettre aux fournisseurs et importateurs de reprendre un rythme normal d'approvisionnement. Faute de quoi, un autre mouvement de grève pourrait être lancé.
Pour rappel, les pétroliers réclament une compensation de plus de 200 millions de dollars de manque à gagner enregistré dont 85% pour la zone Sud et 15% pour la Zone Est.