Sous le haut-patronage du Chef de l’Etat, le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, en partenariat avec le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), a organisé du 26 au 27 février 2025, à l’Hôtel Béatrice, un atelier de sensibilisation sur les législations et réglementations relatives aux semences. Cet événement visait à renforcer la gouvernance du secteur semencier en République Démocratique du Congo (RDC) et à harmoniser son cadre juridique avec les standards régionaux. Au terme des travaux, une feuille de route a été adoptée pour assurer le suivi et la mise en application des réformes proposées.
Cette activité s’inscrit dans le cadre de la recherche des réponses appropriées face au tableau sombre et préoccupant du secteur agricole en RDC pourtant for de 80 millions d’hectares de terres arables, dont seulement 10% sont exploités. De plus, seulement 5% des ménages agricoles utilisent des semences améliorées et 4% des engrais.
Ce faible usage des intrants agricoles a des conséquences directes sur la production et la sécurité alimentaire avec une déplorable situation d’insécurité alimentaire. D’où l’urgence d’organiser le secteur agricole et d’améliorer l’accès aux semences de qualité pour renforcer la productivité.
Ainsi, l’atelier a mis en lumière la nécessité d’harmoniser les législations semencières nationales avec les normes régionales du COMESA. Selon le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire, Grégoire MUTSHAIL MUTOMB, cette harmonisation facilitera la circulation transfrontalière des semences et améliorera leur qualité grâce à l’application de normes communes en matière de certification et de contrôle phytosanitaire. Elle permettra également de réduire les coûts de production et d’ouvrir de nouvelles opportunités d’exportation pour les semences produites en RDC.
La première journée des travaux était essentiellement consacrée aux différentes présentations des instruments du COMESA notamment : le Règlement 2014 sur l’harmonisation du commerce des semences du COMESA, le Statut du COMSHIP au niveau régional.
La deuxième et dernière journée des travaux était axée, d’une part, sur l’analyse de l’opportunité à tirer de la loi semencière en chantier au bénéfice de la lutte contre l’insécurité alimentaire, et d’autre part, sur le rôle que chaque partie prenante est appelée à jouer dans ce processus, en particulier le secteur privé et les organismes étatiques.
Au terme des discussions, les participants ont adopté une feuille de route comportant des actions concrètes pour la mise en application des recommandations de l’atelier. L’une des mesures phares est la création d’un secrétariat technique chargé de suivre le processus avec le Parlement. Ce comité restreint, composé d’experts, de partenaires et d’acteurs privés, aura pour mission de définir les termes de référence et de proposer la liste des membres pour validation par le Ministre d’État.
Dans son mot de clôture, le Ministre d’État a confirmé la mise en place imminente de ce secrétariat technique, qui sera dissous dès la promulgation de la loi semencière qui doit faire l’objet d’une analyse au parlement lors de la prochaine session parlementaire qui s’ouvre au 15 mars 2025. Aussi, a-t-il exhorté les participants à la nécessité d’agir rapidement pour garantir l’adoption et l’application effective de la loi sur les activités semencières et à se dépenser pour assurer la mise en œuvre effective de ces engagements pour transformer les ambitions en réalités concrètes.


