Son Excellence Monsieur le Président de la République Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO, a présidé, ce jeudi 20 mars 2025 à la Cité de l’Union Africaine, une réunion de haut niveau sur le projet d’élaboration du « Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l’économie de la République Démocratique du Congo« .
L’élaboration de ce plan stratégique climat des affaires s’étalera sur sept mois, avec comme objectif principal stimuler l’investissement, améliorer la compétitivité des entreprises locales et favoriser l’entrepreneuriat« .
Cette cérémonie a connu la participation de la Première Ministre, des membres du Gouvernement, des partenaires au développement, des Gouverneurs des provinces en ligne et en présentiel, les Ambassadeurs et missions diplomatiques et surtout le secteur privé dont la Fédération des Entreprises du Congo, par son Président National, Monsieur Robert MALUMBA qui a salué cette initiative stratégique et louable prise par le Chef de l’Etat, laquelle constitue une opportunité unique de refonder ensemble le climat des affaires en République Démocratique du Congo.
Ce lancement intervient après la publication du Baromètre national du climat des affaires (BNCA) en 2023, qui avait révélé un score préoccupant de 37/100. Ce chiffre qui nécessite des actions immédiates pour améliorer l’environnement économique et attirer davantage d’investissements n’a connu aucune avancée significative pour améliorer ce score préoccupant.
Le Président National s’est interrogé au nom du secteur privé : « Sommes-nous sur la voie du progrès ou avons-nous régressé ?«
Dans la suite de son intervention, le Président National de la FEC a sollicité la mise en place d’un Comité de Suivi Mixte qui sera composé de la FEC, la Cellule Climat des Affaires de la Présidence de la République et celle de la Primature pour garantir un dialogue permanent et une mise en application efficace des réformes.
Ce cadre d’échanges permettra de traiter des problèmes urgents du secteur privé dont quatre ci-dessous ont été évoqués à titre illustratif. Il s’agit de :
- La protection de l’industrie locale, créatrice de richesses et pourvoyeuse de milliers d’emplois, il est constaté que certains biens produits en RDC coûtent plus cher que ceux importés, notamment, un sac de ciment importé revient moins coûteux que celui produit localement. Ce qui fragilise considérablement l’industrie nationale et freine son développement. C’est pourquoi la FEC a toujours demandé la suspension de la TVA sur le ciment, afin d’éviter la disparition des industries locales, la perte massive d’emplois et l’affaiblissement du tissu économique national ;
- La lutte contre l’économie informelle qui occupe une place prépondérante et représente, selon diverses sources, plus de 60 % des unités économiques. D’où la nécessité d’avoir un acte règlementaire qui oblige les entreprises à s’affilier à une corporation patronale de leur choix ;
- La concurrence subie par les entreprises établies en RDC depuis plusieurs décennies, face à celles implantées dans des zones économiques spéciales bénéficiant d’avantages fiscaux, mettant ainsi en péril celles qui ne s’y trouvent pas, d’où l’importance de l’adoption des mesures d’accompagnement desdites entreprises ;
- L’attribution équitable des marchés publics et de sous-traitance, la Fédération des Entreprises du Congo suggère au Gouvernement de la République de prendre des mécanismes transparents et de s’assurer que ces marchés soient véritablement profitables aux entreprises du secteur privé formel.
Prenant la parole, Le Chef de l’État a insisté sur plusieurs axes prioritaires : (1) Faciliter la création d’entreprises, (2) Réformer le système fiscal et administratif, (3) Valoriser le « Made in Congo » pour booster la production locale .
Il a ajouté que « Ce plan doit être un véritable levier pour notre transformation économique. Nous devons encourager les investissements et offrir aux entrepreneurs un cadre plus attractif et sécurisé ».
Le Président de la République a aussi exhorté les pouvoirs publics, le secteur privé ainsi que les partenaires techniques et financiers à travailler en synergie pour garantir la réussite du projet en ces termes : « J’encourage vivement une collaboration constructive. La mutualisation de nos efforts est essentielle pour assurer le succès de ce plan stratégique et transformer notre potentiel en richesses réelles ».
Cette initiative est pilotée par la Cellule Climat des Affaires, un service technique spécialisé du Cabinet du Président de la République, chargé d’analyser et formuler des propositions pour améliorer l’environnement des affaires en RDC.