Dans les cadres des consultations effectuées en vue de la formation du prochain Gouvernement, une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo conduite par son Président National, Monsieur Robert MALUMBA KALOMBO, a été reçue le lundi 22 avril 2024 par SEMme Judith SUMINWA TULUKA, Premier Ministre.

Cette première rencontre a été l’occasion, pour le Président de la FEC, de réitérer de vive voix les félicitations du monde des affaires à Madame SUMINWA pour sa désignation en tant que Premier Ministre. La FEC reste convaincue que le choix porté sur elle par le Chef de l’Etat est une marque de confiance témoignée à l’égard de la Femme congolaise.

« La FEC vous souhaite, à cet effet, un fructueux mandat et se permet de compter sur vos qualités et capacités, afin de permettre au pays de trouver des solutions appropriées aux nombreux défis dont font face les Congolais en vue de les sortir de l’extrême pauvreté dans laquelle ils vivent », a-t-il souligné.

Par ailleurs, la délégation de la Fédération des Entreprises du Congo a souligné qu’elle souhaiterait voir, sous le leadership de Madame SUMINWA, le Gouvernement prendre rapidement un certain nombre de mesures pour donner un signal fort au monde des affaires lesquelles mesures permettraient d’impulser une dynamique positive à même de créer un choc psychologique dans le chef des opérateurs économiques en les incitant à investir davantage dans le pays.

Parmi ces mesures urgentes, on peut citer notamment :

  1. Associer la FEC, comme par le passé, aux réunions du Comité de conjoncture Economique du Gouvernement ;
  2. Associer le secteur privé dans l’exécution du programme du gouvernement ;
  3. Rappeler à l’ordre le strict respect par les services non habiletés (le Parquet, la sécurité, des renseignements), les prescrits du Décret n°12/029 du 23 août 2012 portant interdiction de contrôles et de recouvrements des impôts, droits, taxes, et redevances dus à l’Etat sans requête préalable des régies financières et sanctionner, de manière exemplaire, les responsables des services non habilités à la suite des missions diligentées auprès des entreprises ;
  4. Programmer le paiement de la dette intérieure afin de permettre aux entreprises d’assurer le maintien de leurs activités et d’accroitre leurs investissements.
  5. Assainir les interventions des services publics au cordon douanier afin de lutter efficacement contre la fraude, l’évasion fiscale et les tracasseries ;
  6. Organiser un forum sur le système fiscal afin d’évaluer notamment la réforme de la TVA et les recommandations formulées en 2017.
  7. Opérationnaliser la commission ad hoc pour la relecture de la Loi sur la sous-traitance et le contenu local.
  8. Lutter contre l’économie informelle en sensibilisant sur les prescrits du décret appelant les opérateurs économiques à s’affilier à une organisation afin de permettre leur encadrement. Cette obligation contribuera à étendre l’assiette fiscale de l’Etat à tous les opérateurs économiques, à lutter contre la fraude fiscale et à endiguer le secteur informel, véritables fléaux de l’économie de la République Démocratique du Congo, à faciliter l’encadrement des entreprises surtout celles des femmes et des jeunes.

D’autres mesures feront l’objet d’un Mémo à transmettre dans les prochains jours avec les préoccupations des entreprises secteurs par secteurs et assorties des recommandations idoines.

Ce Mémo pourrait servir de document de référence dans le cadre d’un dialogue public-privé.

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *